SYNTH-PUNK, ARAB WAVE

À Palerme, sur la Piazza Marina, se dresse le Palazzo Chiaramonte, bâtiment connu pour avoir été le siège du Tribunal de l’inquisition Sicilienne. C’est à cet endroit qu’ont été condamné les sorcières, les blasphémateurs et les rebelles au bûcher. Aujourd’hui, dans ce décor méditerranéen où les couleurs et les épices se mélangent à l’odeur de sueur, il y a Maria Violenza, l’incarnation de la vengeance des hérétiques.

L’artiste italienne traduit la souffrance par des mélodies punk et synthétiques, tel un voyage en métro en sens contraire de Médine à La Mecque. Ça vous attrape, vous cloue au mur, les névroses s’accentuent, et l’accélération fatale des beats vous emmène dans un monde souterrain. Maria Violenza, c’est de l’exorcisme moderne avec pour outils un demi-beat clavier, des riffs folkloriques arabes, une loop-station et l’ajout d’une machine à tambour.

Présente lors de l’édition 2017 du LUFF, Maria Violenza fait une halte au pays du chocolat sale pour un concert au Bourg, à l’occasion de la sortie d’un 45t sur les labels suisses Kakakids records & 1000 Balles, accessible le soir du concert dans sa délicate pochette sérigraphiée.

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TRIBAL SYNTH-FUNK, TROPICAL NO-WAVE

Entre David Guetta et The Residents, il y a Cascao & Lady Maru. En tournée avec Maria Violenza, les deux amis sont danseurs, DJs techno, et musiciens wave-punk-tribal des lieux obscurs de Rome. Arrangements minimisés et concentration sur les instruments analogiques sont les mots d’ordre qui les animent, sans pour autant épargner guitare, percussions, synthétiseur et vocodeurs de leurs récitals électroniques.

Assister à un concert de Cascao & Lady Maru est une expérience similaire à soigner une gueule de bois en regardant le hit-machine sur M6 pendant que ton voisin recouvre le son de la télé en perçant ses murs.

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