Auteur-compositeur, co-fondateur de Coilguns et Hummus Records et activiste do-it-yourself, Louis Jucker est devenu, en plus de dix ans d’hyper activité musicale, une figure atypique de la scène indépendante suisse. L’album Something Went Wrong, qu’il joue sur scène depuis deux ans avec son backing band éphémère – Prune Carmen Diaz, Louis Schild et Luc Hess – regroupe dix chansons lo-fi simples et directes. L’artiste originaire de La Chaux-de-Fonds y dresse un autoportrait pétri d’amour indéfectible pour les sons analogiques, les hasards heureux et les maladresses touchantes. Transposées à la scène et en groupe, ces chansons folk et calmes ont pris au fil des concerts une teinte électrique, jouissive et explosive. Louis et Le Salopard auraient dû s’associer pour le vernissage du disque, en 2020, mais le concert a été annulé pour cause de covid. Ce finissage est une belle façon de rattraper le temps perdu.

De quoi parle-t-on quand on parle d’amour ? Lorsqu’on essaie de décrire la colère dans nos ventres et les liens qui nous unissent ? Petites révolutions en vue. Carebender est une volée d’oiseaux qui apprennent à vivre ensemble, car ils ont compris il y a déjà longtemps, que s’en sortir seul est une tricherie. Celui qui a une bonne oreille soupçonnerait d’utopiques ces drôles d’oiseaux, cette communauté au timbre imparfait, musicalement préparée au moment de leur défaire. 

Les musiques Cajun, Créole et Zarico de Louisiane font partie des oubliées notoires de la grande histoire de la musique nord-américaine à l’origine de la quasi totalité des chansons qui remplissent les ondes de nos radios depuis des décennies. Bébé Belge visite les grooves des marécages et fait transpirer l’essence proto-punk de ces musiques nées du chaos, de l’amour et des peines des peuples échoués sur les bord des mers chaudes du golfe du Mexique.

Cyril Yeterian: chant, mélodéon, violon, guitare / Léonard Gremaud: violon, chant / Benoit Hamard: triangle, chant