OSILASI est un duo d’où résonne des sonorités organiques, bruts, quelque part entre les musiques expérimentales, électro-acoustiques et les musiques traditionnelles. 

Influencé aussi bien par la musique traditionnelle que par la musique électronique, Osilasi crée une narration aux contours extensibles, jouant sur la dynamique sonore, les décalages rythmiques et la modulation dans la répétition. Leur musique oscille entre intériorité et physicalité, toujours en tension, toujours à la limite de l’inattendu.

Il y a des va-et-vient de rythmes et d’oscillations électriques ; percussions sur harpe amplifiée et cris arides qui rebondissent sur les peaux tendues des toms des tambours et autres cymbales bricolées. Ça donne envie de courir nu à 4h du matin, de faire quelques rondes en hurlant sa haine pour l’humanité qui casse tout ce qu’elle touche ; ça donne la sensation d’être un pluvian égyptien dans la bouche d’un crocodile du Nil.

« Chute » de Nora Longatti
20mn

Dans une ville anonyme, une personne s’effondre, feint de perdre connaissance. Des inconnus passent, d’autres l’enlacent. En quête solitaire d’intimité, aveuglée par un univers d’indifférence, son regard, son corps sont chancelants.

« Chute dresse un portrait aliénant de notre société, dans laquelle les mots sont difficiles à trouver et les émotions en manque d’expression. Le film est un examen personnel des moyens d’expression et de la Zwischenmenschlichkeit (connexion interpersonnelle).

Il est important pour moi que les spectateurs réfléchissent à leur relation avec les personnages. Ce qui m’anime dans mon travail, c’est la question de savoir comment l’empathie (entre le spectateur et le personnage) peut être établie, sans vous piéger dans l’immersion : sans vous laisser complètement vous oublier. J’aimerais que vous restiez actif sur votre chaise et que vous observiez – non seulement ce qui se passe dans le film, mais aussi à l’intérieur de vous. »
Nora Longatti