Le trio ENOIA dépeint un paysage sonore magnifique et très atmosphérique qui provoque une transe instantanée chez le public. Le contraste entre les lentes progressions d’accords éthérés de type violon de GOODBYE IVAN flottant au-dessus des motifs terrestres complexes et imprévisibles de DA SAZ est subtilement renforcé par les séquences mélodiques sonores de l’espace extra-atmosphérique conçues par POL. 

Anita est le projet sonore de Eleonora Polato. Ses recherches visent à amplifier des phénomènes sonores existants dans le quotidien, pour les transformer et les mélanger avec de l’électronique, grâce à des synthétiseurs modulaires et des bricolages spectraux. 

Elle module les espaces sonores, en jouant avec les différentes acoustiques des sons et leur spectre, et nous baigne dans un flux multicouches, qui oscille entre l’organique et le fantomatique. 

Anita nous plonge dans un état de trouble d’avant-sieste/sommeil, confondant nos sens et perceptions, là où les sons/sources sonores deviennent non-identifiables et commencent à se mélanger à des rêves bizarres.

«C’est un label furtif, il est fait pour passer sous les radars», dit POL quand il parle de HU. Peut-être. Mais quand on glisse les oreilles en dessous des faisceaux de détection pour écouter tout ce qu’il a publié dans l’écurie qu’il a créée en 2006, on se rend vite compte qu’il y a là matière à détraquer les horloges.

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