Réka Csiszér est tout à la fois artiste, musicienne, compositrice et performeuse, aperçue notamment avec les Pussywarmers, comme moitié de Bitter Moon, ou encore invitée du dernier album de Jerusalem in my heart. Nouvelle facette du kaléidoscope: son projet en solitaire, VÍZ. Figure tutélaire, elle est dame blanche sans visage, signant une première œuvre hantée, quasi cinématographique à regarder avec les oreilles, à écouter avec la peau. Mélopées fantomatiques jouant dans les jupes de la Mort qui rôde, habitant des couloirs sans murs aux courants synthétiques, créent les contours d’un conte voilé. On touche plus à l’inquiétant qu’à l’horrifique, mais aussi à la fragile beauté d’un instant suspendu au-dessus de l’abîme. Sirène à la voix pâle, dans l’obscurité, peut-être guidera-t-elle êtres perdus que nous sommes, et nous tiendra-t-elle éloigné.e.s quelques secondes encore loin des vertiges de la nuit. 

Photo: Mika Bajinski

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Tamara Goukassova est une violoniste française de formation classique, qui a joué depuis la fin des années 90 dans de multiples projets, comme The Konki Duet, Parasite Jazz, Strasbourg, James Plotkin, Ultra Milkmaids, Marklion ou Cosmic Control.  Entre ambient et pop étrange, son projet solo combine violon, voix, synthétiseur et boîte à rythmes pour produire une musique hypnotique d’un romantisme froid.